Une grande partie de l'opinion publique congolaise, ne semble pas pour la toute première fois comprendre les tenants et les aboutissants de la décision prise par Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ce samedi 09 décembre 2023, interdisant ainsi la diffusion du programme “the Bachelor” en République Démocratique du Congo, alors que ledit programme se terminait ce même samedi soir.
Le CSAC comme autorité de régulation médiatique, est dans son droit le plus légitime, celui de réguler ou de mettre de l'ordre dans son secteur. Mais ce qui est un peu péjoratif dans sa démarche, ce que le timing choisi pour agir était largement dépassé, car la population congolaise avait déjà consommé la série dans son intégralité.
Certes, cette téléréalité a offensé et transgressé les règles de la bonne moralité, mais prendre une décision d'interdire sa diffusion dans toute l'étendue nationale, le jour où CANAL+ diffuse son dernier épisode, pour une frange de la population, c'est une décision relevant du “populisme” qui ne peut produire aucun effet.
Le CSAC aurait mieux fait d'interdire la diffusion de ce programme en RDC, dès le début. S'il l'avait fait avant, cela aurait pu avoir de l'impact. Le timing choisi par cette autorité de régulation, n'a pas été meilleure pour agir, et donner du sens sa décision.
Rappelons que la mesure d'ordonner le verrouillage de la diffusion du programme “the Bachelor” avait été annoncée par le Président de la CSAC Christian Bosembe, lors de la matinée scientifique organisée par le département des sciences de l'information et de la communication (SIC) de l'Université Pédagogique Nationale (UPN) ce samedi 09 décembre 2023.
Antoine Betshindo
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