Devant le conseil de sécurité de l'ONU, le gouvernement arménien et azerbaïdjanais par le biais de leurs ministres des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan et Djeyhoun Baïramov, se sont l'un contre l'autre porté des accusations d'être responsables du dépérissement de la situation dans cette région disputée du Caucase du Sud. Ces tires à balle réelle sont survenus alors que, les négociations se poursuivent entre Bakou et les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh pour une réintégration de ce territoire sécessionniste à l'Azerbaïdjan
Le ministre arménien le premier à prendre la parole, a affirmé qu'il n'y avait pas «deux parties dans ce conflit mais un agresseur et une victime», en accusant Bakou d'avoir lancé une offensive «injustifiée et planifiée» visant à «finaliser le nettoyage ethnique» au Nagorny Karabakh. Il a attribué à Bakou la responsabilité d'avoir mené des «bombardements intenses, sans discernement et d'utiliser de l'artillerie lourde, y compris le recours prohibé de bombes à sous-munitions».
Son homologue azerbaïdjanais a de son côté dénoncé une «campagne de désinformation» d'Erevan, accusée d'alimenter et de soutenir les séparatistes au Nagorny Karabakh, région qui est sous la souveraineté de Bakou, s'en prenant par ailleurs à un Conseil de sécurité "partial".
Dans cette situation, la France quant à elle, a appelé Bakou à «s'engager de bonne foi dans les discussions en excluant tout recours à la force (...) et en acceptant que ce dialogue porte sur les droits et garanties de la population» du Nagorny Karabakh.
Il est important de signaler que, pendant que les négociations se poursuivaient entre les séparatistes arméniens et l'Azerbaïdjan, à Erevan, la capitale de l'Arménie, des milliers de manifestant ne cessaient de s'attrouper devant le bureau du Premier ministre. Ces derniers dénonçant un risque de "génocide" au Karabakh.
Moïse Manyong
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