La question de la légitimité du pouvoir du Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a suscité une fois de plus les polémiques, après la sortie médiatique de l'ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) corneille Nangaa qui a proclamé Félix Tshisekedi président aux élections de 2018, avant la promulgation de la cour constitutionnelle.
En exil, Corneille Nangaa fait chanter Félix Tshisekedi, en lui promettant de dévoiler très bientôt le contenu de l'accord politique, qui aurait été signé entre l'ancien président Joseph Kabila et lui-même Tshisekedi, en présence de plusieurs témoins «Un accord politique existe bel et bien. Il a précédé la publication des résultats définitifs. J'en suis l'un des co-rédacteurs. Cet accord unilatéral a été signé devant les témoins, par le Président TSHISEKEDI et son prédécesseur» a lâché corneille Nangaa
En effet, le discours du Président de la RDC a New-York dans lequel il a nié un quelconque accord avec son prédécesseur Joseph Kabila pour avoir l'accès au sommet de l'État. Félix Tshisekedi a évoqué plutôt la question d'un prétendu accord qui lui aurait conduit au poste de premier ministre et garder Emanuel Shadary président de la République. Quant à ce, Corneille Nangaa rejette en bloc cette déclaration de Félix Tshisekedi et s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle Félix Tshisekedi aurait menti.
«Par ses affirmations contraires à la vérité qu'il détient et qu'il connaît dans son intime conviction, le Président Félix Tshisekedi a délibérément choisi la voie des contrevérités sur un fait historique de haute portée. Il a simplement menti et il le sait.» lance-t-il.
L'ancien président de la Centrale Electorale en RDC a justifié selon lui que cet accord entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila était pour éviter que le sang puisse couler dans le pays et pour donner la chance à la République Démocratique du Congo d'avoir la première alternance politique.
«Quoique cette œuvre humaine est imparfaite, l'accord politique pour la stabilité de la République démocratique du Congo a le mérite historique d'avoir favorisé tant soit peu, la toute première alternance politique en République Democratique du Congo. (...) Sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (Ordonnance N° 19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA): de la composition des bureaux de l'Assemblée nationale et du Sénat. »
Pour rappel, la RDC a connu pour une première, l'alternance politique aux élections de 2018 auxquelles Corneille Nangaa était président de la CENI et Joseph Kabila président de la République. L'opposition était face au candidat unique de la majorité Emanuel Shadary. Ce dernier a été bâti par Félix Tshisekedi et avait gagné la troisième place. Le deuxième de ces élections était l'opposant de la coalition LAMUKA, Martin Fayulu qui jusqu'alors réclame la vérité des urnes et pense toujours que le président actuel Félix Tshisekedi l'a volé le pouvoir par un accord avec Joseph Kabila.
Moïse Manyong
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