Décidé depuis le 03 mai 2023, par le président de la République Félix Tshisekedi d'alléger l'etat de siège instauré dans l'Est de la République Démocratique du Congo, dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri. Les avis divergent au sein des organisations de la société civile de l’Ituri et du Nord-Kivu, sur cette décision.
Pour la société civile du Nord-Kivu, elle se dit déçue de cette décision. D'après elle, le chef de l’État est passé outre, les recommandations faites lors de la table ronde sur l’évaluation de cette mesure exceptionnelle.
«Nous ne sommes pas satisfaits de la position du chef de l’État de la mise en place d’un dispositif transitoire et graduel, vu les échecs de cette mesure pendant plus de deux ans. La majorité de participants avaient opté pour sa levée pure et simple, et le retour immédiat des autorités civiles, le chef de l’État est allé outre que les recommandations prises lors des assises récentes », a déclaré la société civile.
Pour les représentants de la société civile de rutshuru, la décision du garant de la nation congolaise, est la bienvenue. Selon Jean-Claude Bambaze, au regard de l’agression que subit la province du Nord-Kivu, ce serait précipité de lever l’état de siège.
« Nous avons accueilli cette décision avec satisfaction car la province du Nord-Kivu, étant agressée, c’est obligatoirement important de maintenir les militaires à sa tête pour mieux faire face à ces terroristes. Bien-sûr que tout n’a pas été fait tel qu’on s’y attendait, mais il faut quand-même reconnaître que l’état de siège a fait quelque chose pour réduire la fraude minière, la restauration de la cohésion ethnique en étouffant tous les instigateurs des conflits ethniques au Nord-Kivu, surtout les politiciens, l’éradication du phénomène 40 voleurs et le phénomène de Buhene dans la ville de Goma. Il faut également ajouter le maintien de la pression sur les ennemis de notre pays notamment le M23/RDF et les ADF », a déclaré jean Claude bambaze.
Du côté de l'Ituri, la décision du chef de l’État est bonne, car depuis deux ans de l'état de siège, rien n'a été fait, explique Eugénie Fwambe, membre de la société civile de la dite province.
«Le souci majeur était d’accomplir le souhait de la population, qui estime que l'État de siège a perdu sa substance. La population locale attendait le retour des animateurs civils, mais aussi le retour effectif de la paix. Mais là, notre déception est totale, car après deux ans sans résultats probants sur le terrain, je ne vois pas que ce que l’état de siège peut encore faire», a t-il dit.
Il sied de rappeler que, la mesure prise par le chef de l'État, après la table ronde avec les députés nationaux et provinciaux des ces deux provinces, c'était l'option d'alléger l'état de siège dans ces provinces pour le retour de la paix.
JP OMENGA
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