Présentés comme les auteurs par excellence de la tracasserie routière, ces héros mal compris que sont les roulages, peinent à avoir respecté la dignité et l'honneur. Les policiers de la circulation routière, sont premièrement parmi les très rares personnes de notre pays qui exercent leurs fonctions quotidiennes dans la peau du bon samaritain.
Certe depuis toujours en Afrique, particulièrement en RDC, plus précisément à Kinshasa, ces hommes communément appelés « hommes de madesu ya bana» et de Nzombo le soir », n'ont aucune valeur aux yeux de la population et surtout chez les chauffeurs de taxis bus et de motos, suite à la mauvaise image qu'on leur a toujours collée. Portant rien que l'apparence de ces derniers au premier vu, prouve à suffisance combien ils n'ont que Dieu au profit des plusieurs, sans attendre à d'énormes récompenses couronnées à la hauteur du travail rendu.
Avant d'être vu à l'image des acolytes du diable, retenons que les roulages sont juste censés régulariser et sécuriser la circulation. Ils ont aussi pour mission de contrôler les documents de bord des engins roulants et leur conformité. C'est cela leur mission officielle. Et par cet effet, les chauffeurs sans les documents exigés par l'État congolais et surtout l'hôtel de Ville passent par le dos de la cuillère et qualifient le noble travail des agents de la régulation routière, comme étant une tracasserie. Quoiqu'ils sont généralement les premiers à proposer la peau de vin une fois qu'ils sont attrapés la main dans la poche.
Les roulages sont peut-être tous sauf les ennemis de la population
Avec un salaire estimé à 450 000 FC, un roulage passe souvent sa demi-journée sous le soleil accablant de Kinshasa et très souvent sous la pluie et pour clore, il a sur lui une tenue qui pèse, d'autant plus que nul congolais digne de ce nom, ignore la situation financière critique à laquelle le pays fait face, malgré les efforts acharnés de l'actuel gouvernement.
Retenons que, si la majorité des roulages abusent dans l'exercice de leur travail en soutirant de l’argent aux usagers de la route, c'est tout simplement parce qu'ils ne sont pas bien rémunérés. Sachant que parmi eux, il y a également des loyaux serviteurs de la nation, et certains de leurs collègues qui causent du tort à la population. Au demeurant, ils restent nos héros et nous devons donc reconnaître le travail énorme qu'il font et les encourager de plus en plus.
Chilo Belayim
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